Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/12/2005

Un projet de loi sur le droit d'auteur

D'ici la fin de l'année, l'Assemblée Nationale revient à la charge sur un sujet qui metient à coeur et examinera le projet de loi « droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information » (DADVSI de son petit nom). Cet examen sera fait en procédure d'urgence. Ce projet, sous influence des grosses sociétés de l'informatique et du divertissement est une menace directe aux logiciels libres comme aux formes culturelles refusant le flicage généralisé des fichiers numériques (films, musique, texte, photographies). Si ce projet est adopté en l'état, les conséquences sociales, économiques, stratégiques et démocratiques seront importantes. Ces conséquences frapperont tout utilisateur de données numériques dans sa sphère privée, personnes physiques (vous et moi) comme morales (associations, sociétés, administrations). A titre personnel, j'ai signé la pétition demandant le retrait de l'ordre du jour parlementaire de ce projet de loi. Cette pétition a été lancée le 2 décembre 2005 par l'initiative EUCD.INFO qui informe depuis trois ans sur les conséquences prévisibles du projet de loi DADVSI. L'initiative lancée le 2 décembre invite tout citoyen à interpeller les députés et les responsables politiques afin de leur faire comprendre les dangers de ce projet de loi. Pour en savoir plus, visitez le site de EUCD-Info.


Pétition demandant le retrait de l'ordre du jour parlementaire du projet de loi DADVSI

Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre,

Le gouvernement a déclaré l'urgence sur le projet de loi DADVSI (Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information – n°1206, http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/031206.asp), qui devrait transposer la directive EUCD (European Union Copyright Directive – 2001/29CE).

Ce projet de loi doit être présenté à l'Assemblée Nationale au cours de deux séances de nuit rapprochées, à la fin du mois de décembre 2005.

Au vu de l'importance des enjeux de ce texte sur la vie quotidienne de millions de citoyens et d'utilisateurs de données numériques, des conséquences sociales, technologiques, économiques et géo-stratégiques qu'il entraînera, et des conditions de sa rédaction, un tel délai est manifestement insuffisant.

Depuis près de trois ans les membres de l'initiative EUCD.INFO (http://eucd.info), ainsi que de nombreuses associations, informent, rencontrent et débattent pour expliquer les graves conséquences qui pourraient découler d'une transposition a minima de la directive EUCD en droit français. Or le projet de loi 1206 va bien plus loin que cette directive.

Par ailleurs, les débats autour de ce texte ont été étouffés sous couvert d'expertise. Les avis contraires aux intérêts des multinationales ont été censurés. Certaines parties comme les PME françaises du secteur des TICS, les auteurs et les utilisateurs de logiciels libres, les internautes ou les bibliothécaires n'ont pas pu contribuer au débat dans les instances de décision. Leurs demandes ont été ignorées et celles soutenues par les représentants d'artistes et les associations de consommateurs ont été rejetées sans réel examen de leur pertinence.

Il risque d'en être de même si le projet de loi est examiné en urgence par les parlementaires.

Par cette pétition, je vous demande donc solennellement de :
- retirer le projet de loi n° 1206 sur le droit d'auteur de l'ordre du jour parlementaire ;
- organiser un vrai débat entre les parties concernées visant à trouver un réel équilibre, et où les associations d'auteurs et d'utilisateurs de logiciels libres, de bibliothécaires, et d'internautes pourront réellement participer;
- faire en sorte que les demandes notamment de l'initiative EUCD.INFO et de l'interassociation des archivistes, bibliothécaires et documentalistes (http://droitauteur.levillage.org) soient prises en compte.

En signant cette pétition, je m'associe aux nombreuses organisations qui s'opposent clairement aux dispositions de ce projet de loi et aux conditions de son élaboration.