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14/04/2012

Le séquencier de Christine

1°) Jour – bureau de Michel – Sa robe d'avocat est jetée sur le divan face au bureau – téléphones – piles de dossiers – derrière, un petit frigo – Il boit un verre de vin, le déguste avec des mimiques de connaisseur – appelle son associé (on le sait par le dialogue) lui confie tous ses clients, expliquant qu'il veut faire le point – se ressourcer - par la porte fenêtre on voit le jardin avec en fond d'image une sorte de jolie rotonde où trône un puits entouré de fleurs.

2°) Jour – jardin, fleurs, soleil, Michel se promène son verre à la main. Petits aboiements et fêtes d'un gentil chien – Michel regarde son collier, sa médaille et le flatte

3°) Jour – chemin arboré, terre au sol, quelques maisons au fond de grandes propriétés – le chien gambade, revient vers lui avec un bâton, fait des fêtes jusqu'à une maison où le chien s'engouffre

4°) Accueilli par voisine – sympa, belle, contente de retrouver "Mitzi". L'invite à rentrer, lui propose de boire quelque chose installé à la terrasse fleurie (mer au loin ?) – Pergola, salon jardin, revient avec plateau, des verres, des grignotis et deux bouteilles de vins prestigieux où ils se retrouvent dans une passion commune, l'œnologie. Confort, osmose, les heures passent.

5°) Il repart en fin de journée par le chemin du matin sur un rendez-vous pour le lendemain, pic-nic.

6°) Même soir, le salon que Michel arpente sans but, commence et abandonne des activités. Il est préoccupé.

7°) Lendemain, grand beau temps – Portail de Michel, elle arrive avec un gros 4 x 4 rouge très remarquable (dialogue) , Mitzi à l'arrière et grand panier pic-nic.

8°) Plage – crique, vagues douces et vins ++ Premier baiser, des caresses et lui confidence embarrassante (raconte la mort de sa femme, ses suicides ratés et sa commande d'assassinat à un malfrat marseillais auquel il a versé toutes ses économies). Elle écoute, compréhensive.

9°) Lendemain, il est à la recherche de Mr Smith, son exécuteur dans des rues d'un quartier mal-famé de Marseille (prostituées qui l'accostent, dealers près de poubelles échangeant des ? contre des ?, subrepticement).

10°) Bistrot où il a passé commande : patron assure ne pas connaître Smith… Personne dans la clientèle…

11°) Volant de sa voiture, quelques rues plus animées et soudain, choc, un 4 X 4 écarlate, elle et Smith enlacés, s'embrassant.

12°) Il se planque, surveille, la suit de loin lorsqu'elle repart. Elle reprend la route vers leurs maisons.

Voix off qui raconte sa découverte horrible, sans aucun doute désormais, c'est elle qui doit le trucider.

13° à 18°) Quelques plans où ils visitent, amoureux, un musée, une église, un parc, des restaus. Ils se répètent leur amour. Il l'invite à vivre avec lui.

19°) Ils sont chez lui, près du feu de cheminée. Ils se félicitent de ce très bel automne. Tiens du coup, ils veulent fêter ça et il lui propose une sorte de jeu où ils devront découvrir des vins goûtés à l'aveuglette.

20°) Maison, sur le piano à queue, chapotées, des bouteilles. Eux, à table, testant, devinant. Lui, provocant, boit les verres entièrement, alors qu'elle, les yeux dans les yeux, reste dans le jeu. Plein de succès, réussites mais première erreur, premier gage : marcher tout le tour de la piscine

21°) Jardin éclairé a giorno, terrasse, piscine lumineuse. Mitzi qui gambade, fait des fêtes. Il réussit sans problème mais titubant, son gage. Retour à la maison

22°) Maison - Reprise du jeu dangereux, l'alcool s'accumule, leurs regards parlent à la place du silence instauré (lui, triste, attentif – elle, aimable, neutre, comme pas concernée). Deuxième gage : marcher au bord du puits.

23°) Nuit – puits – jardin – éclairage. Il saute sur la margelle, provocateur, suicidaire, rigolard. Titube, se lance, avance, part à reculons, éclate de rire, chantonne, lui crie combien il l'aime. Fait le faux pas de trop, se raccroche à la chaîne, s'y cramponne, elle le contemple se débattre, s'en détourne avec un dédaigneux baiser du bout des doigts, alors, il lâche la prise. Bruit d'eau choquée.

24°) Maison, elle y nettoie et range tout. Bouteilles dans des grands sacs. Maison impeccable. Eteint tout, ferme soigneusement

25°) Charge les poubelles dans le 4 X 4, siffle Mitzi qui aboie follement auprès du puits, la fait monter dans la voiture et s'éloigne.

26°) Home Marianne : sa chambre, elle raccroche son téléphone "c'est fait, j'arrive, bisous". Ferme sa valise. Eteint tout et sort, Mitzi sur les talons.

27°) Noir, chemin arboré, phares qui s'éloignent – Mitzi dort tranquillement derrière. Elle, chantonne. FIN

13/04/2012

Tables rondes cinéma et cinéphilie samedi 14 avril au MUSEAAV

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Dans le cadre des festivités célébrant son 10ème anniversaire, Cinéma sans Frontières propose une journée Tables Rondes le Samedi 14 avril au MUSEEAV, 16 bis Place Garibaldi à Nice.

Celles-ci seront animées par Pascal Gaymard, directeur du Mercury, cinéma partenaire de CSF depuis 2002, et Aurélie Ferrier, administratrice de Cannes Cinéma.

10h - 12 h Pourquoi le cinéma aujourd'hui ?

Animateur :  Pascal Gaymard - Chargé de mission cinéma au CG 06, Directeur du Mercury

Participants : 

  • Gérard Camy - Cannes Cinéma
  • Elise Domenach - Positif
  • Teresa Maffeis - ADN
  • Pedro Nobrega - Espace Communication Lusophone
  • Josiane Scoleri – CSF

14h30 - 16h30 Être cinéphile en 2012 : Nouveaux moyens et nouvelles pratiques

Animatrice  : Aurélie Ferrier - Cannes Cinéma

Participants :

  • Olivier Bitoun - Cinéphare (Finistère)
  • Vincent Jourdan - Regard Indépendant
  • Paul Saddier - Culture et Cinéma
  • Philippe Serve – CSF
  • Laurent Trémeau – Héliotrope

16h30 - 17h30 Pot de l'amitié

L'entrée aux Tables rondes est ouverte à tous/toutes, libre et gratuite.

Toutes les informations sur CSF :
http://cinemasansfrontieres.free.fr
Contact téléphonique CSF : 06 64 88 58 15
Contact téléphonique Mercury : 08 92 68 81 06

10/04/2012

Atelier CEDAC, prochaines dates

L'atelier d'initiation à l'écriture de scénario de court métrage se poursuit sous l'encadrement d'Amélie Masciotta au CEDAC de Cimiez. Prochaines dates :

jeudi 12 avril, 10 mai et 14 juin 2012

Inscription directement auprès du CEDAC. 49, avenue de la Marne / 06100 Nice / 04 93 53 85 95

07/04/2012

Le traitement de Gérard

Le Paris des beaux quartiers par un petit matin pluvieux. Le gyrophare d’une ambulance suivi de la sirène d’une voiture de police quittent une résidence de luxe. Les radios se relaient sur l’événement : on vient de découvrir un homme dans la trentaine, bien connu des milieux financiers, une balle en plein front. Il se nomme Francis Tromplar. Ce sont les voisins qui ont donné l’alerte après le coup de feu. Il n’y a pas eu effraction et le trader fortuné menait une vie assez discrète sans avoir d’ennemi connu.

A la fin de l’été, il avait emménagé dans cet appartement spacieux et fêté dans l’allégresse son installation avec quelques amis.

Il avait composé lui-même un immense tableau mural : site agreste de montagnes enneigées surplombant un lac à l’aube aux berges verdoyantes et placé son lit en face pour profiter de ce panorama.

Un point, au centre de la fresque l’avait d’abord intrigué. Au fil des jours, le tableau s’était éclairci, la menace s’était précisée et il avait marqué des signes d’inquiétude. Au cœur de l’hiver, son moral avait changé. Il était devenu morose et renfermé. Lui, naguère si cordial, évitait les rencontres et son talent a savoir profiter des opportunités boursières l’avait quitté. Une succession de mauvaises négociations l’avait discrédité auprès de sa hiérarchie. Il déprimait et s’était mis à boire et à fumer. Il dormait mal et veillait tard. A n’en pas douter, une embarcation occupait le centre du tableau et semblait se rapprocher. Il pouvait maintenant deviner deux hommes armés.

Le rapport de police, en l’absence d’arme du crime, conclut à un suicide suite à une crise de paranoïa. La presse montre les clichés d’un panneau agressif et s’interroge sur l’intérêt d’un art conçu pour servir les goûts morbides de la génération actuelle.

Un traitement de Gérard Moreau

06/04/2012

"Gipsy", le séquencier

a- Extérieurs – jour.

Or des mimosas, bleu de la mer, roches rouges, soleil.

Jardin des Constantini, famille d’accueil pour chiens d’aveugles. Gipsy femelle labrador noire. Michel, le fils cadet, la met en laisse pour une promenade habituelle.

b- Extérieur. Dans une rue à Cannes. Trottoir.

Collision entre un garçon en roller, le labrador et Michel. Perte de connaissance de Michel. Installation sur un brancard. La chienne est repoussée à l’extérieur de l’ambulance. Vagabondage sur la voie publique. La fourrière embarque Gipsy.

c- Cannes- intérieur

Elle réintègre sa famille d’accueil. Michel rentre de l’hôpital. Bonheur.

d- Ecole de chiens-guides. Biot.

La formation se termine. Gipsy reconnue comme intelligente, efficace, obéissante, est présentée à Pierre, aveugle de naissance.

e- Intérieur. Domicile de Pierre. Grasse.

L’éducateur s’installe avec Gipsy chez l’aveugle. Pour une semaine. Gipsy paraît stressée.

f- Dans la ville. Grasse. Extérieurs.

Eloignée de Michel, Gipsy, désorientée joue son rôle sans enthousiasme. Elle se rebelle, refuse d’avancer, puis fugue.

g- Extérieurs Cannes. Tard dans la nuit.

Aboiements de chien. Les Constantini découvrent Gipsy exténuée devant leur porte.

h- Ecole des chiens. Biot. Le lendemain.

L’animal est ramené au centre. Déclarée inapte à sa mission, la chienne est mise en vente. Les Constantini la rachètent. Gipsy et Michel sont enfin réunis.

05/04/2012

Le traitement de Christine

Le film commence dans le bureau de Michel, cinquantenaire portant beau, avocat, triant des papiers, rangeant des dossiers, téléphonant à son associé, Robert Dupont, pour lui confier ses affaires en cours pour quelques temps, "il veut faire le point", "il veut se ressourcer", "mes clients sont prévenus". Puis, il se sert avec méticulosité un verre de vin qu'il déguste en évident connaisseur, tout en se promenant dans son grand jardin. Surpris, il y est accueilli par un chien, bâtard adorable qui lui fait des fêtes et le séduit par sa gentillesse. La médaille indique une adresse proche de la sienne, "viens, mon Loulou, je vais te raccompagner à la maison". Le terme fait frétiller la bête qui rebrousse chemin et l'entraîne avec lui… La propriétaire accueille avec tendresse Mitzi et remercie chaudement Michel Daumas de l'avoir raccompagnée. "Elle est jeune encore, et fugue avec constance !" La voisine, Marianne, d'une quarantaine d'années, jolie et charmante, lui propose de prendre un pot sur sa terrasse, "j'aime le très bon vin, mais il est peut-être un peu tôt ? ". "Non, nous avons ce goût en commun". Elle revient, une main tient un Château Cheval Blanc 2009, l'autre un Montrachet 2003, à la parfaite température. Choisissez ! Elle le séduit, c'est un coup de foudre instantané. Ils prennent rendez-vous pour un pique-nique le lendemain…

Lorsqu'il retourne chez lui en fin de journée, on le voit soucieux et très nerveux, préoccupé.

Le voilà embarqué dans une belle histoire d'amour où elle lui démontre tout son attachement, l'entoure, affectueuse et gentille lorsqu'il lui confie qu'il croyait ne jamais reprendre goût à la vie après la mort dramatique de sa femme. Gravement, il lui avoue avoir contacté un malfrat marseillais pour qu'il l'exécute, n'arrivant pas à se suicider malgré deux essais. Elle est catastrophée et redouble de caresses tendres.

Il prend le taureau par les cornes et son destin en main, retournant à Marseille pour essayer de trouver son fournisseur de mort, rôdant dans le quartier mal famé où il a conclu l'affaire : le tueur l'avait rassuré, le contrat serait exécuté sans violence inutile, sans qu'il s'y attende et sans qu'il puisse revenir sur sa décision. En vain. Mr Smith, l'argent empoché, s'est envolé, personne ne sait qui c'est.

Revenant bredouille de sa quête à Marseille, il ne prend pas le chemin habituel pour rejoindre son amoureuse, et là, stupéfait, la voit dans un parking quittant un homme qu'il reconnait immédiatement, Mr Smith. Il pile, se gare au bout de la rue et découvre Marianne et le malfrat enlacés pour des adieux attendrissants. Puis elle rejoint sa propre voiture et prend la route qui conduit chez elle.

Michel, foudroyé, passe un long moment avant de réaliser qu'il n'y a pas de coïncidence, Marianne est son futur bourreau. Après un long moment de réflexion, il décide de provoquer le destin, en ne changeant rien à son attitude, au contraire, en rajouter dans de délicieuses attentions, se montrer très épris, l'inviter dans de grands restaus et y déguster les meilleurs crus dont ils sont amateurs éclairés. Il la gâte au maximum cherchant à la déstabiliser et à l'amener à renoncer, lui prouvant ainsi qu'elle est réellement amoureuse et dans l'impossibilité d'exécuter le contrat.

Comme rien d'apparent ne change, il fait monter la pression et c'est ainsi qu'un soir, chez lui, il la provoque, lui proposant de tester à l'aveugle tout un échantillonnage des cuvées millésimées de sa cave. Il prétend pouvoir reconnaître toutes les provenances, les années… Il fait plus que goûter mais boit les verres qu'elle lui sert, alors qu'elle ne trempe que les lèvres. Regards persistants de l'un à l'autre. Tout est dit : je sais, je sais que tu sais. Alors qu'il est très ivre, il a son premier trou de mémoire, commet sa première erreur et récolte un gage qu'il assume péniblement mais fructueusement : marcher sur le bord de la piscine sans faux-pas. La dégustation continue… deuxième erreur. Deuxième gage, plus périlleux : marcher sur le bord du puits. Sans même la regarder, il y va, grimpe sur la margelle, provocateur et suicidaire. Malgré de grosses difficultés à se tenir droit, il se lance, titube, part à reculons, éclate de rire, chantonne, enfin, fait le faux pas de trop, dans le vide. Il se rattrape à la chaîne où il se cramponne, il lève les yeux vers elle, leurs regards se croisent, se fixent, elle ne fait pas un geste pour le rattraper et alors qu'il commence à se débattre et à réaliser l'inéluctable… elle tourne les talons après lui avoir lancé un vrai baiser d'amour du bout des doigts.

Le film se terminera sur Marianne, chez elle, bouclant ses bagages qu'elle dépose dans la voiture, y fait monter Mitzi, ferme sa propriété et s'en va.

 Un traitement de Christine Huet

Protagoniste : Michel – 50 ans – avocat d'affaires donc sait ce qu'il veut, a l'habitude de régenter et mettre en place, très à l'aise financièrement, plutôt beau mec. Installé dans la campagne marseillaise dans un beau mas avec un grand jardin. Veuf depuis une année.

Antagonistes : Marianne – la quarantaine, célibattante Mêmes caractéristiques de train de vie, s'assume complètement. Joviale, intelligente, sans complexes. Mystérieuse et réservée quant à son passé, elle en badine et assure ne vivre que pour le présent.

Mr Smith : ne fait que passer, un petit homme effacé, costume sombre, chapeau, pas d'accent, pas de trait physique spécial, juste un discours de businessman pas bavard. Doté d'un attaché-case.

Chienne : ce sera un bâtard adorable.