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24/05/2015

Comme sur des roulettes

Comme sur des roulettes, traitement de Patricia. Vous pouvez réagir en commentaires.

Maternité de Cannes, 23 h, un camion se gare en catastrophe devant les urgences. En sort un homme visiblement dans un état de surexcitation qui inquiète au premier abord le gardien posté devant l’entrée quand un hurlement se fait entendre dans la cabine. Les deux hommes arrêtent leurs palabres et se précipitent vers le véhicule. L’homme et le gardien s’aperçoivent avec horreur que la femme est en train de donner naissance à son enfant. Le gardien demande des secours et quelques secondes plus tard, deux brancardiers arrivent avec un charriot à roulettes où ils tentent avec grands efforts de faire installer la jeune femme. Quelques dizaines de minutes plus tard, l’enfant est né : c’est un garçon. Sa maman heureuse n’a pas eu le temps de descendre du chariot. Le petit garçon qui a été prénommé Graham en l’honneur du pilote Graham Hill, fait honneur à sa parenté et à son prénom. Très tôt il montre vite des dispositions et des goûts pour tout ce qui roule. Chaque noël est une occasion pour ses parents de lui offrir un jouet pour encourager sa passion, espérant que celle-ci le conduira sur les circuits automobiles dont rêve son père. Tout y passe, youpala, tricycle, vélos, Karting, etc. mais à l’adolescence, Graham montre d’autres inclinations.

La littérature entre dans sa vie comme Léa, sa copine de classe. Pensant que son fils est soumis à une tocade passagère, il décide de le faire entrer en session de formation BEP mécanique car çà au moins c’est un métier. Graham se plie au désir de son père et son diplôme en poche il trouve un emploi et 4 ans plus tard épouse Léa. Mariage que son père et sa mère approuvent même si leur fils leur semble un peu jeune pour cela. A 20 ans, il a bien le droit de penser à autre chose qu’au mariage mais, cette fois-ci les parents n’osent pas le dévier de ses choix. Graham et Léa vivent un amour passionné et quelques mois après leur mariage, nait une fillette qu’ils prénomment, Anna Graham junior, clin d’œil du père, ironie du sort (anagramme). Quelques temps plus tard, Le père de Graham décède et avec l’argent de son héritage, il achète un garage ou il répare de magnifiques voitures de collection, appartenant à de riches propriétaires qui affluent de Monaco et Cannes. Anna Graham junior, grandit et montre une grande passion pour les chiens. Pour lui faire plaisir, son père en adopte plusieurs car elle souhaite devenir vétérinaire.

C’est au volant de sa voiture un soir d’hiver que Graham, par amour pour sa fille, évite de justesse un chien errant. Malheureusement, la voiture glisse sur une plaque de verglas et c’est l’accident. Immobilisé pendant plusieurs mois à l’hôpital, il renoue avec ses anciennes amours, l’écriture, lors d’un atelier du scénario proposé dans la maison de convalescence. Fascine par cette nouvelle activité, il s’y adonne pleinement le reste de sa vie, passant au garage souvent sous prétexte d’admirer les belles voitures et rencontrer les clients qui continuent d’y affluer en signe de soutien. Anna qui a compris les raisons de l’accident de son père, culpabilise beaucoup et abandonne ses études pour s’occuper de la comptabilité du garage

Toute vie a une fin et celle de Graham est bien triste car il décède le jour de l’anniversaire de son premier accident. En voulant descendre un trottoir, son fauteuil bascule à l’arrivé d’une automobile. Le choc est violent et il décède sur le coup. Anna sa fille apprend la nouvelle et se rue à la morgue où elle retrouve sa mère en larmes. Quelques temps plus tard, elle ramène sa mère chez elle et celle-ci lui donne une enveloppe cachetée. Dans cette enveloppe se trouve les dernières volontés de Graham.

Ce qui pourrait être une fin n’est qu’un début car Anna va s’obstiner à réaliser les vœux de son père : un enterrement de premier ordre comme il l’a imaginé. En effet, tout au long de sa vie depuis son accident Graham a imaginé des tas de scénarios et créer de nombreux courts métrages. Il a même aménagé dans son garage, une salle de projection dont l’existence était jusque-là inconnue de tous. La clef se trouve dans l’enveloppe ou Anna peut également y lire le scénario de l’enterrement que son père a écrit. Il y prévoit tout : de la cérémonie à l’instant ultime de la mise au caveau de famille. Léa s’assoit sur un des fauteuils de la petite salle de projection et commence à lire. Alors qu’elle arrive à la dernière page, elle éclate d’un fou rire si important qu’elle en pleure à se rouler par terre. Il est vrai que la situation est cocasse car Graham a prévu de faire venir tout le monde à vélo ou en trottinette pour son enterrement. Bien entendu, il y attend tout le gotha des richissimes propriétaires qui lui ont confié leurs voitures pendant toutes ces années. Le film se termine sur une scène qui est en soin la justification du titre. Tout le monde roule, habillé de noir, et la scène est cocasse car personne ne sait vraiment comment s’y prendre avec des vélos pour un enterrement. Devant, 4 hommes en noirs marchent en portant le cercueil de Graham. Jusque-là, tout paraît classique sauf que Graham a demandé en plus de tout çà de faire éditer une affiche de film dont il est bien entendu l’acteur principal. L’affiche représente Graham allongé sur un nuage (comme l’affiche de Bruce Tout puissant). Il tient un verre de champagne à la main et fait un clin d’œil. Sur l’affiche on peut voir le titre du Film «  Comme sur des roulettes » placé exactement au niveau des cuisses des porteurs du cercueil comme si en fait le cercueil marchait au contraire des suiveurs qui eux peinent à rouler. C’est bien entendu une projection du court métrage réalisé sur l’enterrement de Graham à laquelle assistent « tous les figurants involontaires » au cours d’une projection en avant-première de la quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 2015 qui provoque l’hilarité de tout le public.

Dernière revanche sur la vie de la part de Graham.

PDP : Malgré l’amour filial, les désirs et les rêves inassouvis ou inconscients des parents, peuvent être ravageurs pour la destinée de leurs propres enfants.

22/05/2015

Nouvelle vie

Nouvelle vie, traitement de Sylvie.

Alexandre est étudiant à Paris en électrotechnique. C'est un jeune homme de 22 ans, réservé et peu sûr de lui, qui a jusqu'à présent mené une vie un peu terne et solitaire, assez loin de la vie insouciante et fêtarde de certains étudiants. Pour valider son master, il doit faire un stage de trois mois en entreprise. Il n'a pas trouvé de lieu de stage à Paris et c'est grâce à un ami de ses parents qu'il a trouvé une place en entreprise, mais c'est à Bordeaux !

Il lui faut sortir de son univers un peu étriqué mais rassurant. Devenir étudiant ne l'avait pas beaucoup changé de son ancienne vie de lycéen. Il avait continué à vivre chez ses parents en banlieue (les loyers sont tellement chers à Paris !) et à faire des allers-retours maison-université auxquels il n'avait pas introduit beaucoup de variété. Ce n'est pas un garçon sans intérêt pour autant, il est juste un peu trop réservé et plus préoccupé de nourrir ses centres d'intérêt personnels (musique, aéromodélisme, bandes dessinées, jeux vidéo) qu'intéressé à enrichir sa vie sociale.

Le voilà donc à Bordeaux où il a trouvé un petit studio dans le centre ville. Il s'installe de façon rudimentaire dans ce qui n'est qu'un pied à terre pour quelques temps. Il fait une première sortie dans le quartier, comme en repérage, et découvre ce que c'est qu'être seul. Jusqu'à présent il ne s'était pas vraiment posé la question. Il avais peu d'amis, c'est vrai, mais il était toujours attendu chez lui, ce dont finalement il se serait plutôt plaint (toujours obligé de dire ce qu'il fait, à quelle heure il rentre...). Le voilà subitement face à une vertigineuse liberté où la solitude devient palpable. Dans la rue les gens semblent savoir où ils vont, marchant d'un pas décidé, ou se déplaçant par petits groupes, des familles, des grappes d'amis...

Alexandre rentre chez lui dans l'idée de se réfugier dans un univers qu'il connait, celui des jeux vidéos avec ses amis virtuels du bout du monde. Mais avant de remonter à son étage, il fixe son nom sur sa boîte à lettres, qu'il ouvre. Il y trouve une enveloppe oblongue très colorée qu'il ramène chez lui. C'est drôle, cette lettre est adressée à Alexandre  Meunier. Bien sûr ce n'est pas son nom, sans doute celui du précédent locataire. D'ailleurs personne ne sait encore qu'il habite à cet endroit. Mais c'est son prénom et du coup c'est un peu comme si cette lettre lui était adressée. Il l'ouvre donc et trouve à  l'intérieur un carton d'invitation pour une soirée costumée.

Il pose cette lettre sur la cheminée et se prépare à passer la soirée en solitaire. Il va jouer un peu mais va rester raisonnable. Le lendemain il débute son stage et doit être opérationnel.

Avant de se coucher, son regard tombe sur le carton d'invitation qu'il reprend en mains et le voilà qu'il se dit qu'il pourrait peut-être s'y risquer. Après tout, il ne craint pas grand chose, il n'est que de passage dans cette ville et n'y connaît personne. Au pire, il passera une mauvaise soirée. Et puis, une soirée masquée c'est pratique, personne ne saura qu'il est un intrus.

Le lendemain Alexandre découvre ce qui l'attend pour les trois mois à venir : le trajet en tramway qui va devenir quotidien, l'entreprise qui l'accueille, assez peu chaleureusement d'ailleurs, et son responsable de stage, à peine plus âgé que lui mais qui semble prendre son rôle très au sérieux. Il le traite un peu avec condescendance. Alexandre se dit que trois mois ça va être long !

Le soir, Alexandre sort de chez lui habillé de façon assez rudimentaire et portant un sac à dos. Arrivé à l'adresse qu'il a repérée, il complète discrètement son déguisement dans le hall de l'immeuble. Il en ressort métamorphosé en Wolverine.

Et la jeune fille qui lui ouvre la porte est habillée en Vipère ! Le voilà tout de suite accueilli et intégré dans la soirée.

L'ambiance est bonne. Alexandre danse, rit et s'amuse sans retenue, comme libéré par l'anonymat. Tellement libéré qu'il monte sur une table et mime un combat de X-men avec avec un invité habillé en Hulk et remporte la préférence de Vipère.

La soirée touche à sa fin, les masques doivent tomber. Alexandre se découvre et Hulk enlève son masque également : c'est avec son référent de stage qu'il a combattu !

Alexandre vient de découvrir qu'en province le monde est tout petit !

08/05/2015

L’inconnue du Canal

Voici le traitement de Gérard à partir de l'un de ses synopsis : "L’inconnue du Canal". Vous pouvez réagir en commentaires. 

Morne paysage sous un ciel gris et chargé, coincé entre la fin d’une banlieue industrielle et un début de campagne désert et sans charme.

Une petite voiture noire roule le long d’un chemin de terre bordant un canal d’eau boueuse. Laura, le regard fixe et vide, ressasse les tristes évènements de sa vie.

La mort subite et inexpliquée de son enfant dans son berceau, la détresse d’Alfonso qui secoue le bébé au visage déjà bleu avant de foncer vers les urgences ; la confirmation du décès par l’équipe de réanimation malgré plusieurs tentatives.

Par désespoir, son ami a préféré la fuite et quitté le domicile pour partir à l’étranger, la laissant seule et désemparée.

La voiture s’arrête, elle en sort avec une élégance naturelle et repousse la portière avec négligence. Est-elle distraite ? Pourtant sa démarche reste volontaire et déterminée. Elle parcourt cent mètres vers un pont métallique piétonnier. Elle s’y engage pour rejoindre l’autre rive. Un accès de colère contre l’adversité absurde et injuste de son sort monte en elle. Avec méfiance, elle regarde aux alentours à plusieurs reprises pour s’assurer de pouvoir accomplir son funeste projet.

Stoïque elle s’arrête, ferme les yeux, respire fort pour intensifier sa concentration à confirmer son obstination d’en finir. Dans un élan, elle enjambe la rambarde et se jette dans le vide.

Sa chute impacte avec violence la surface de l’eau froide. Elle est transie, lève son beau visage vers le ciel comme pour implorer du courage ; mais, tout son corps pourtant tétanisé, mu par des réflexes d’ancienne sportive, s’insurge contre son envie de mourir. Elle plonge de nouveau dans le flot pour s’anesthésier, aspirer l’eau, bloquer sa respiration. Quelqu’un appelle, elle entend un cri.

Benjamin, cheveux au vent sur son vélo, se laisse divaguer avec adresse entre les flaques et les ornières du chemin. Il garde son équilibre à la faveur de savantes contorsions et cabre aussi sa bécane pour se défier en de nouvelles prouesses. C’est un jeune homme mince et téméraire ; il a vu au loin une ombre sauter et perçut le choc. D’un trait, il fonce, quitte son engin et se jette dans le canal.

Elle vient de comprendre que mourir ne sera pas facile. Elle doit se battre pour revendiquer sa mort. Qui sera le plus rapide ? Elle, dans sa résolution à se noyer ou celui qui s’approche pour la sauver. « Arrêtez, arrêtez » crie le garçon. Si elle attend d’être affaiblie, elle deviendra une proie facile pour son sauveur qui la traînera en lieu sûr sur la berge, pratiquera les premiers secours, appellera les pompiers et la police. Ainsi, elle se verra sauvée et ridiculisée.

Tout a changé. Au lieu de se laisser couler elle respire et reprend des forces. Il est déjà face à elle. C’est un bel adolescent qui veut être célèbre, avoir sa photo dans les journaux, raconter partout son exploit. Il tend déjà une main vers elle pour l’agripper. Au lieu d’esquiver elle la saisit, la serre et la tire vers le fond. Surpris par la force de l’emprise, dans un dernier regard affolé, il ne dira plus rien. Elle tient fermement son bras et fait poids pour maintenir sa tête immergée. Il s’énerve, se démène pour se dégager, tente de la frapper du poing resté libre ; puis cesse peu à peu de s’agiter. Elle est fatiguée et tremblante. Il est sous elle, vaincu, inerte et mou. Elle sait que celui qui a essayé de lui voler sa mort ne bougera plus. Livide, il sombre entraîné part le courant. La vigueur retrouvée a brisé sa détermination d’en finir. Épuisée, elle rejoint la rive, s’extrait de la vase et sort de l’eau.

L’angoisse la saisit alors que la répétition du suicide est abandonnée. Si auparavant tout avenir n’existait plus, désormais elle est devenue une meurtrière. Il faut se taire, tout cacher, ne laisser aucune trace visible de son méfait. Elle a froid et son tailleur trempé dégouline d’eau sale. La clé de contact oubliée pend sur le tableau de bord. Lucide et pressée, elle repart. Elle va devoir se dissimuler pour rejoindre son appartement ; se faufiler dans le hall de l’immeuble en passant devant la loge du concierge et monter les escaliers en restant inaperçue.

07/05/2015

Deux synopsis de Gérard

Voici deux nouveaux synopsis de Gérard. Nous nous voyons demain, 14h00 !

1° " Marine est une jolie quadra en mal d'enfant. Pour son anniversaire, ses amis lui offrent un Tamagochi. Cadeau empoisonné, elle doit s'en occuper pendant des heures. Entre culpabilité et chagrin, elle souhaite s'en débarrasser. Un événement inattendu de l'actualité va l'encourager dans sa décision."

2° "Benjamin, seize ans, passe le week-end chez la meilleure amie de sa mère. En riant de leurs blagues, ils ont préparé le dernier dîner ensemble. A l'issue du repas aux chandelles, Fanny lui dit simplement : " Tu peux rentrer chez tes parents et rester un petit garçon, ou tu passes la nuit ici et deviens un homme..." Benjamin perplexe s'interroge ?"