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15/04/2013

"L'intrus", un traitement de Maryse

Un décor de carte postale. Dans les jardins, les incontournables cyprès d’Italie se dressent dans l’azur et les feuilles d’olivier grisonnent au moindre souffle de vent. Au cœur du hameau, un vieux lavoir où les habitants, au plus fort de l’été mettent melons et bouteilles à rafraîchir. Et puis, sur le pas des portes, des bavardages à n’en plus finir.

Une vie sans histoire est souvent synonyme d’ennui et la moindre nouveauté n’en est que plus attrayante. L’arrivée de Leo chez Janet, une extravagante vieille dame anglaise, va rompre la monotonie ambiante. Toutes ces dames s’intéressent particulièrement au nouveau venu. Il faut bien reconnaître que Léo possède un je ne sais quoi d’irrésistible…Il est sans conteste la coqueluche du village.

Et Paul, ombrageux, un tantinet macho, se sentant délaissé par sa moitié, perd en quelques semaines ses bonnes joues et son petit ventre rond. Pas besoin de coûteuses séances chez le psychanalyste pour établir un diagnostic : il est malade de jalousie. Peu à peu des idées de meurtre s’insinuent dans son esprit. Paul lui tordrait bien le cou à ce Léo, d’ailleurs, il le clame haut et fort à qui veut bien l’entendre. Il songe au poison… Non, avec une arme ce serait plus viril. N’est-il pas avec Mario le meilleur fusil du village ?

Un soir de décembre, Paul rentre du travail en sifflotant pour cacher sa nervosité. Son projet est ficelé, ce sera pour demain… Mais, pourquoi un tel rassemblement sur la place du village et que signifie ce vacarme ?

«  Léo a disparu » hurle Janet, en levant les bras au ciel.

« Il ne doit pas être bien loin » dit un voisin.

« Il rentrera ce soir » ajoute un autre… chacun veut être le dernier a l’avoir vu ; les commérages vont bon train...

Mais le lendemain pas de Léo, les jours suivants non plus… Les indices sont si minces, les recherches s’avèrent inutiles. De guerre lasse, le détective mandaté par Janet jette l’éponge.
Est-ce un effet de la mauvaise saison ou simplement des fluctuations de l’esprit humain, personne ne s’attarde plus devant les maisons. On s’évite, on se soupçonne, on cherche un coupable. Tous les regards se tournent vers Paul. N’a-t-il pas répété à l’envie qu’il lui ferait sa fête à cet olibrius !

Paul supporte de plus en plus difficilement le regard goguenard de son ami Mario et surtout cette impression permanente d’être devant une cour d’assises. Etre soupçonné d’un crime qu’il n’a pas commis ou plutôt qu’il n’a pas eu le temps de commettre… une terrible descente aux enfers.

Au début de l’automne, Janet décide de retourner dans le Kent, son pays natal. Presque soulagés les habitants du hameau retrouvent leurs habitudes. Pour fêter la bonne entente retrouvée, Mario bon prince, invite Paul à souper. Paul trop heureux ne se fait pas prier et ne tarit pas d’éloges sur les talents culinaires de son ami.

« Mais où as-tu dégoté un coq de bruyère si gouteux ? » Mario regarde son ami avec insistance :

 « Tu te souviens de Léo le coq de Janet » ?

Paul sidéré : « Léo, c’était donc toi ! »

Mario « oui, c’était moi et puisque tu aimais tant Léo sers toi pendant que c’est encore chaud ».

« Ah non répond Paul » en éclatant de rire ; « la vengeance est un plat qui se mange froid ».

Commentaires

Bonsoir, Maryse,

L'histoire est assez drôle. J'aime bien :)
Bon, il y a deux principaux problèmes. le premier est la gestion du temps par rapport à un court métrage. Tu étire ton histoire sur plusieurs mois, plusieurs lieux, et tu fais intervenir beaucoup de personnages, à commencer par ce détective qui arrive un peu tard. Je le dis souvent, il faut resserrer, simplifier un peu, conserver ce qui fait le sel... du plat et de l'histoire.
Le second problème est celui du suspense que tu travailles bien et sur lequel repose le film. Si je comprends bien, on ne découvre la véritable nature de Léo qu'à le fin, dans le plat. Donc cela va poser des problèmes d'écriture intéressants mais tu ne dois pas tricher au niveau du traitement. n'oublie pas que sur l'écran, selon ce que tu écris, il faudra bien le montrer. Imagine donc une façon de raconter l'histoire en ménageant ton effet de surprise.
Bon courage.

Vincent

Écrit par : Vincent | 17/04/2013

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