Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/04/2013

Les sept samouraïs (extrait)

17/04/2013

"Grand oral", un traitement d'Isabelle

Eva, jeune étudiante en histoire à la Sorbonne s'apprête à passer un « oral-test » , destiné à la préparer à l'épreuve tant redoutée du « grand oral d'agrégation ». Devant un professeur qu'elle admire et quelques étudiants, elle maîtrise mal ses émotions : la voix lui manque, elle bredouille . Les commentaires du professeur sont sans appel, il ne prend même pas la peine de la regarder ou de s'adresser à elle. Elle tente en vain, à la sortie de l'amphithéâtre, d'avoir une explication avec lui. Il n'en faut pas plus pour ébranler sa confiance et son fragile rapport au savoir : c'est décidé, elle abandonne ! Sur le boulevard Saint-Michel, elle avance comme en apesanteur, dénoue son chignon trop serré et abandonne négligemment son cabas au pied d'une poubelle.

Réfugiée dans le métro, elle se retrouve fortuitement installée face au professeur. L'irruption dans la rame d'un musicien marginal interrompt la gêne réciproque. Tout en chantant, le musicien, se rapproche du professeur et cherche par un jeu comique à capter son regard .Une fois sa chanson terminée, il lui demande de commenter sa prestation. Le professeur, explique alors avec lassitude qu'il fait passer des oraux à longueur de journée et qu'il est fatigué. Le musicien, de plus en plus agacé par l'indifférence affichée du professeur provoque une sorte de grand oral inversé : c'est le professeur qui doit répondre avec sincérité à ses questions, chaque mauvaise réponse étant sanctionnée par un gage de plus en plus burlesque. Poussé dans ses retranchements, celui-ci « se met progressivement à nu » devant des passagers amusés puis médusés.

Dans ce monde sous-terrain, sorte de théâtre d'ombres, les codes ne sont plus les mêmes : la valeur du « candidat »n'est plus cette fois maîtrise de soi et raison mais sensibilité et authenticité. Tentée quelques instants de se venger du professeur ,Eva observe le début de la scène avec une certaine délectation. Mais touchée par les révélations , elle s'interpose verbalement et brosse ironiquement le portrait d'un professeur dévoué à ses élèves, qui ne peut plus donner l'aumône d'un regard parce qu'il a déjà trop donné. (Elle a eu sa revanche, tout en sauvant le professeur d'une humiliation proportionnelle à celle qu'elle a subie quelques minutes plus tôt).

En remontant les marches de la station , qui la ramènent à la lumière et au monde du dessus, elle sourit de nouveau. Plus tard, sur le boulevard Saint-Michel, elle retrouve la poubelle et glisse son épaule dans l'anse du cabas.

PDP : Eva est amenée à comprendre que le véritable handicap n'est pas la surcharge mais l'absence d'émotions. Son estime de soi et son rapport au savoir s'en trouveront renforcés.

15/04/2013

"L'intrus", un traitement de Maryse

Un décor de carte postale. Dans les jardins, les incontournables cyprès d’Italie se dressent dans l’azur et les feuilles d’olivier grisonnent au moindre souffle de vent. Au cœur du hameau, un vieux lavoir où les habitants, au plus fort de l’été mettent melons et bouteilles à rafraîchir. Et puis, sur le pas des portes, des bavardages à n’en plus finir.

Une vie sans histoire est souvent synonyme d’ennui et la moindre nouveauté n’en est que plus attrayante. L’arrivée de Leo chez Janet, une extravagante vieille dame anglaise, va rompre la monotonie ambiante. Toutes ces dames s’intéressent particulièrement au nouveau venu. Il faut bien reconnaître que Léo possède un je ne sais quoi d’irrésistible…Il est sans conteste la coqueluche du village.

Et Paul, ombrageux, un tantinet macho, se sentant délaissé par sa moitié, perd en quelques semaines ses bonnes joues et son petit ventre rond. Pas besoin de coûteuses séances chez le psychanalyste pour établir un diagnostic : il est malade de jalousie. Peu à peu des idées de meurtre s’insinuent dans son esprit. Paul lui tordrait bien le cou à ce Léo, d’ailleurs, il le clame haut et fort à qui veut bien l’entendre. Il songe au poison… Non, avec une arme ce serait plus viril. N’est-il pas avec Mario le meilleur fusil du village ?

Un soir de décembre, Paul rentre du travail en sifflotant pour cacher sa nervosité. Son projet est ficelé, ce sera pour demain… Mais, pourquoi un tel rassemblement sur la place du village et que signifie ce vacarme ?

«  Léo a disparu » hurle Janet, en levant les bras au ciel.

« Il ne doit pas être bien loin » dit un voisin.

« Il rentrera ce soir » ajoute un autre… chacun veut être le dernier a l’avoir vu ; les commérages vont bon train...

Mais le lendemain pas de Léo, les jours suivants non plus… Les indices sont si minces, les recherches s’avèrent inutiles. De guerre lasse, le détective mandaté par Janet jette l’éponge.
Est-ce un effet de la mauvaise saison ou simplement des fluctuations de l’esprit humain, personne ne s’attarde plus devant les maisons. On s’évite, on se soupçonne, on cherche un coupable. Tous les regards se tournent vers Paul. N’a-t-il pas répété à l’envie qu’il lui ferait sa fête à cet olibrius !

Paul supporte de plus en plus difficilement le regard goguenard de son ami Mario et surtout cette impression permanente d’être devant une cour d’assises. Etre soupçonné d’un crime qu’il n’a pas commis ou plutôt qu’il n’a pas eu le temps de commettre… une terrible descente aux enfers.

Au début de l’automne, Janet décide de retourner dans le Kent, son pays natal. Presque soulagés les habitants du hameau retrouvent leurs habitudes. Pour fêter la bonne entente retrouvée, Mario bon prince, invite Paul à souper. Paul trop heureux ne se fait pas prier et ne tarit pas d’éloges sur les talents culinaires de son ami.

« Mais où as-tu dégoté un coq de bruyère si gouteux ? » Mario regarde son ami avec insistance :

 « Tu te souviens de Léo le coq de Janet » ?

Paul sidéré : « Léo, c’était donc toi ! »

Mario « oui, c’était moi et puisque tu aimais tant Léo sers toi pendant que c’est encore chaud ».

« Ah non répond Paul » en éclatant de rire ; « la vengeance est un plat qui se mange froid ».

04/04/2013

Le mépris (1963) extrait


03/04/2013

Les synopsis de Gérard

Pourtant dévouée à sa famille, Lisa a passé la quarantaine et affronte la lassitude de son couple autant que le départ de ses deux fils en faculté. Elle décide de louer une chambre de bonne pour s'accorder du temps et réfléchir à ses choix de vie. Son mari, Norbert ne comprend pas son malaise et décide de la faire suivre par un détective. Chaque jour, vers dix sept heures, Lisa disparaît....

PDP : la conquête de l'autonomie n'a pas d'âge...

Jeanne élève seule ses trois enfants depuis la mort de son mari Paul dans un accident de voiture. Traumatisée, elle contraint les siens à utiliser les transports en commun. Un soir, elle apprend que Lucien, son fils aîné, pratique du "stock car" sur un parking le samedi soir....

PDP : l'autonomie passe t-elle par des conduites à risque...

La petite Noémie, dix ans, a reçu en cadeau d'anniversaire un petit chaton rétif dont elle s'occupe avec zèle. Tendre compensation à la relation difficile qu'elle vit avec son beau-père. Ce dernier obtient un poste enviable en Asie. Le déménagement de la petite famille est programmé. La fillette est contrariée de perdre ses amies. Le jour du départ le chat a disparu...