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17/06/2013

Le traitement de Christine Coulon

Un train régional. Il roule dans la campagne. C'est l'hiver. Fin de journée – nuit.

Un homme entre deux âges est assis dans un wagon désert. Tous les autres voyageurs sont entrain de descendre. Un jeune homme blond monte seul et après un temps d'hésitation, s'assied en face du voyageur qui lit son journal qu'il abaisse. Bref regard, signe de tête, et il reprend sa lecture sans réaliser que le jeune homme le regarde intensément.

Le train roule rapidement, freine, s'arrête et une annonce est faite : « Incident sur la voie, ne pas descendre ».

Cela se prolonge. Les deux voyageurs un peu excédés par le retard inévitable se lèvent, vont sur la plate-forme et ouvrent la porte donnant sur la voie. L'incident se termine : c'était une vache égarée sur les voies.

Le train redémarre doucement. Au moment où le plus âgé des voyageurs se penche pour refermer la porte, le jeune homme lui assène un violent coup sur la tête et le jette sur la voie puis referme la porte et va s'asseoir à sa place.

Il attrape le blouson de l'homme agressé, fouille dans son portefeuille, regarde attentivement sa carte d'identité, claque des doigts.

« Et merde, c'était pas encore le bon ! »

09/05/2013

Le synopsis de Lucie

Philippe Clément, grand professeur clinicien en psychanalyse, est  directeur de clinique dans une grande ville du centre de la France.
Baigné dans la politique de part son père, il se présente aux Législatives ainsi qu'un confrère du même parti et sur la même liste.

Ce dernier (Confrère) est un très grand ami du Président de la République... qui est  fortement contrarié par la candidature de ce jeune médecin, contre son propre ami.

Mais voilà les résultats sont décevants et aucun des deux n'en sortent vainqueurs à la grande déception du parti.

19/04/2013

Les sept samouraïs (extrait)

17/04/2013

"Grand oral", un traitement d'Isabelle

Eva, jeune étudiante en histoire à la Sorbonne s'apprête à passer un « oral-test » , destiné à la préparer à l'épreuve tant redoutée du « grand oral d'agrégation ». Devant un professeur qu'elle admire et quelques étudiants, elle maîtrise mal ses émotions : la voix lui manque, elle bredouille . Les commentaires du professeur sont sans appel, il ne prend même pas la peine de la regarder ou de s'adresser à elle. Elle tente en vain, à la sortie de l'amphithéâtre, d'avoir une explication avec lui. Il n'en faut pas plus pour ébranler sa confiance et son fragile rapport au savoir : c'est décidé, elle abandonne ! Sur le boulevard Saint-Michel, elle avance comme en apesanteur, dénoue son chignon trop serré et abandonne négligemment son cabas au pied d'une poubelle.

Réfugiée dans le métro, elle se retrouve fortuitement installée face au professeur. L'irruption dans la rame d'un musicien marginal interrompt la gêne réciproque. Tout en chantant, le musicien, se rapproche du professeur et cherche par un jeu comique à capter son regard .Une fois sa chanson terminée, il lui demande de commenter sa prestation. Le professeur, explique alors avec lassitude qu'il fait passer des oraux à longueur de journée et qu'il est fatigué. Le musicien, de plus en plus agacé par l'indifférence affichée du professeur provoque une sorte de grand oral inversé : c'est le professeur qui doit répondre avec sincérité à ses questions, chaque mauvaise réponse étant sanctionnée par un gage de plus en plus burlesque. Poussé dans ses retranchements, celui-ci « se met progressivement à nu » devant des passagers amusés puis médusés.

Dans ce monde sous-terrain, sorte de théâtre d'ombres, les codes ne sont plus les mêmes : la valeur du « candidat »n'est plus cette fois maîtrise de soi et raison mais sensibilité et authenticité. Tentée quelques instants de se venger du professeur ,Eva observe le début de la scène avec une certaine délectation. Mais touchée par les révélations , elle s'interpose verbalement et brosse ironiquement le portrait d'un professeur dévoué à ses élèves, qui ne peut plus donner l'aumône d'un regard parce qu'il a déjà trop donné. (Elle a eu sa revanche, tout en sauvant le professeur d'une humiliation proportionnelle à celle qu'elle a subie quelques minutes plus tôt).

En remontant les marches de la station , qui la ramènent à la lumière et au monde du dessus, elle sourit de nouveau. Plus tard, sur le boulevard Saint-Michel, elle retrouve la poubelle et glisse son épaule dans l'anse du cabas.

PDP : Eva est amenée à comprendre que le véritable handicap n'est pas la surcharge mais l'absence d'émotions. Son estime de soi et son rapport au savoir s'en trouveront renforcés.

15/04/2013

"L'intrus", un traitement de Maryse

Un décor de carte postale. Dans les jardins, les incontournables cyprès d’Italie se dressent dans l’azur et les feuilles d’olivier grisonnent au moindre souffle de vent. Au cœur du hameau, un vieux lavoir où les habitants, au plus fort de l’été mettent melons et bouteilles à rafraîchir. Et puis, sur le pas des portes, des bavardages à n’en plus finir.

Une vie sans histoire est souvent synonyme d’ennui et la moindre nouveauté n’en est que plus attrayante. L’arrivée de Leo chez Janet, une extravagante vieille dame anglaise, va rompre la monotonie ambiante. Toutes ces dames s’intéressent particulièrement au nouveau venu. Il faut bien reconnaître que Léo possède un je ne sais quoi d’irrésistible…Il est sans conteste la coqueluche du village.

Et Paul, ombrageux, un tantinet macho, se sentant délaissé par sa moitié, perd en quelques semaines ses bonnes joues et son petit ventre rond. Pas besoin de coûteuses séances chez le psychanalyste pour établir un diagnostic : il est malade de jalousie. Peu à peu des idées de meurtre s’insinuent dans son esprit. Paul lui tordrait bien le cou à ce Léo, d’ailleurs, il le clame haut et fort à qui veut bien l’entendre. Il songe au poison… Non, avec une arme ce serait plus viril. N’est-il pas avec Mario le meilleur fusil du village ?

Un soir de décembre, Paul rentre du travail en sifflotant pour cacher sa nervosité. Son projet est ficelé, ce sera pour demain… Mais, pourquoi un tel rassemblement sur la place du village et que signifie ce vacarme ?

«  Léo a disparu » hurle Janet, en levant les bras au ciel.

« Il ne doit pas être bien loin » dit un voisin.

« Il rentrera ce soir » ajoute un autre… chacun veut être le dernier a l’avoir vu ; les commérages vont bon train...

Mais le lendemain pas de Léo, les jours suivants non plus… Les indices sont si minces, les recherches s’avèrent inutiles. De guerre lasse, le détective mandaté par Janet jette l’éponge.
Est-ce un effet de la mauvaise saison ou simplement des fluctuations de l’esprit humain, personne ne s’attarde plus devant les maisons. On s’évite, on se soupçonne, on cherche un coupable. Tous les regards se tournent vers Paul. N’a-t-il pas répété à l’envie qu’il lui ferait sa fête à cet olibrius !

Paul supporte de plus en plus difficilement le regard goguenard de son ami Mario et surtout cette impression permanente d’être devant une cour d’assises. Etre soupçonné d’un crime qu’il n’a pas commis ou plutôt qu’il n’a pas eu le temps de commettre… une terrible descente aux enfers.

Au début de l’automne, Janet décide de retourner dans le Kent, son pays natal. Presque soulagés les habitants du hameau retrouvent leurs habitudes. Pour fêter la bonne entente retrouvée, Mario bon prince, invite Paul à souper. Paul trop heureux ne se fait pas prier et ne tarit pas d’éloges sur les talents culinaires de son ami.

« Mais où as-tu dégoté un coq de bruyère si gouteux ? » Mario regarde son ami avec insistance :

 « Tu te souviens de Léo le coq de Janet » ?

Paul sidéré : « Léo, c’était donc toi ! »

Mario « oui, c’était moi et puisque tu aimais tant Léo sers toi pendant que c’est encore chaud ».

« Ah non répond Paul » en éclatant de rire ; « la vengeance est un plat qui se mange froid ».

03/04/2013

Les synopsis de Gérard

Pourtant dévouée à sa famille, Lisa a passé la quarantaine et affronte la lassitude de son couple autant que le départ de ses deux fils en faculté. Elle décide de louer une chambre de bonne pour s'accorder du temps et réfléchir à ses choix de vie. Son mari, Norbert ne comprend pas son malaise et décide de la faire suivre par un détective. Chaque jour, vers dix sept heures, Lisa disparaît....

PDP : la conquête de l'autonomie n'a pas d'âge...

Jeanne élève seule ses trois enfants depuis la mort de son mari Paul dans un accident de voiture. Traumatisée, elle contraint les siens à utiliser les transports en commun. Un soir, elle apprend que Lucien, son fils aîné, pratique du "stock car" sur un parking le samedi soir....

PDP : l'autonomie passe t-elle par des conduites à risque...

La petite Noémie, dix ans, a reçu en cadeau d'anniversaire un petit chaton rétif dont elle s'occupe avec zèle. Tendre compensation à la relation difficile qu'elle vit avec son beau-père. Ce dernier obtient un poste enviable en Asie. Le déménagement de la petite famille est programmé. La fillette est contrariée de perdre ses amies. Le jour du départ le chat a disparu...

25/03/2013

Le synopsis de Guy

Un homme ordinaire, à qui son fils a offert un après-rasage qu’il a fabriqué à l’école pour la fête des pères est pris, à cause d’un mauvais coup de vent, pour un terroriste salafiste dans un grand magasin. Il va être pris en chasse par des vigiles, des policiers et toute une brigade du GIGN. Course poursuite en ville et carambolages.

 

Le synopsis de Martine

Une petite île dont les quelques habitants vivent de la pêche.

Une si petite île qu'elle se nomme:"l’île Microbe".

Et sur cette île,un phare,bien utile aux  chalutiers revenant de leurs virées.

Et dans ce phare,une famille:le père , la mère et leurs cinq enfants.

Le père , Albert, Responsable du lien avec le Continent,est victime d'un A.V.C et transporté à l’hôpital.

Branle-bas de combat dans la famille,car personne ne connaît le code d'accès pour entrer en communication avec l'extérieur,sauf Albert.

C'est alors qu'une voix enfantine se fait entendre: c'est Corentin,le dernier né:papa le prenait souvent sur ses genoux,au moment même où il inscrivait le code sur l'écran de l'ordinateur...

Seulement voilà! Corentin n'est pas d'age scolaire.

Comment la famille va -t-elle s'y prendre pour obtenir de l'enfant,les quelques signes nécessaires pour rétablir la connexion?

PDP  : Familles je vous hais

24/03/2013

Le synopsis de Maryse

Un petit hameau dans l’arrière- pays, ambiance sympathique et conviviale. Paul, la quarantaine, égocentrique et susceptible y vit heureux entouré de sa famille. Son plus proche  voisin, Mario, excellent fusil est aussi son meilleur ami. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais à la fin du mois de mai : l’arrivée de Léo va semer le trouble parmi les habitants et rien ne sera plus comme avant…

PDP :  Malgré des événements perturbateurs et des vents contraires, l’amitié est la plus forte.

Le synopsis de Patricia

Mai 68, un jeune couple vient de se marier... leur voyage de noce aura pour destination la France.. Ils ont un contrat de travail et comptent y rester 1 ou 2 ans afin de gagner un peu d'argent.

Le voyage doit durer 2 ou 3 jours. Ils resteront  bloqués 7 jours  dans différentes gares à cause des grèves et des événements de mai 68.

Assis sur une baquette inconfortable, qu'ils doivent partager,  vont monter et descendre..successivement...

Un couple de personnes âges étrangement gentils qui vont sournoisement distiller le doute dans l'esprit de ce jeune couple... et vont faire voler en éclat toutes leurs illusions.

Une bande de jeunes saouls, querelleurs, bruyants, qui s’avéreront être leur anges gardiens... et qui les aideront à arriver à destination.

 

26/01/2013

Analyse : Les demoiselles de Rochefort

Les demoiselles de Rochefort (1967), un film de Jacques Demy. Avec Catherine Deneuve et Françoise Dorléac - Musique de Michel Legrand.

08/01/2013

Atelier CEDAC : dates du second trimestre

Reprise de l'atelier d'écriture de scénario du CEDAC : les jeudi 17 janvier, 7 février et 14 mars 2013 à 19h00 avec Amélie Masciotta. Vous pouvez toujours intégrer l'activité si l'écriture et le cinéma vous démangent ! (Inscriptions auprès du CEDAC de Cimiez 04 93 53 85 95). 

Tarifs :

  • 25 € La séance

  • 50 € Le trimestre

  • 120 € l'année

Les inscriptions puis les règlements se font directement au CEDAC de Cimiez.

49, avenue de la Marne

06100 Nice

04 93 53 85 95

Pour en savoir plus contactez nos associations :

Regard Indépendant : 06 23 07 83 52

Héliotrope : 04 93 13 97 65

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06/01/2013

12 janvier - Nouvel Atelier scénario et analyse filmique à la Médiathèque de Cannes

L'association Regard Indépendant vous propose un nouvel atelier d’initiation à l’écriture et à l'analyse cinématographique dans le cadre de la Médiathèque de Cannes.

L'atelier s'adresse à tous ceux qui souhaitent s’initier à la création cinématographique à travers les particularité de l'écriture de scénario et l'analyse filmique : public scolaire, étudiants, amateurs, cinéphiles de tous âges, passionnés d'écriture et de cinéma.

Contenu :

L’atelier sera structuré en 9 séances de janvier à juillet. Chaque séance comprendra deux parties :

1- Partie écriture :

  • Les participants seront invités à développer un scénario de court-métrage. L'atelier organisera l'échange interactif autour des travaux des participants : Lectures et analyses en commun, lectures critiques par les intervenants entre deux cours, réécriture et résolution des problèmes de récit.

2- Partie analyse filmique:

  • Réflexions autour d'un extrait de film de long métrage ou un court-métrage. Analyse filmique et initiation critique. Remise en contexte historique.

  • Échange interactif autour des extraits proposés. Éléments de terminologie filmique et narrative.

Animateur :

Vincent JOURDAN, Président de l'association Regard Indépendant, organisateur des Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice.

Organisation :

  • 9 séances de deux heures de janvier 2012 à juillet 2012
  • Horaire : Samedi de 14h00 à 16h00
  • Effectif : 12 participants maximum
  • L'accès est libre, il est nécessaire d'être inscrit à la Médiathèque.
  • Inscription : Médiathèque de Cannes


Contact :
Médiathèque de Cannes
Section Vidéothèque
1er étage
1 Avenue jean de Noailles
06400 cannes
Tel : +33 (0)4 97 06 44 83

 

Calendrier :

Rentrée le 12 janvier à 14h00

  • 9 février

  • 9 mars

  • 23 mars

  • 6 avril

  • 11 mai

  • 1er juin

  • 22 juin

  • 6 juillet

07/11/2012

Soirée lecture de scénarios à la Médiathèque de Cannes le 9 novembre

Vendredi 9 novembre à 19h00, Regard Indépendant vous convie à la Médiathèque Noailles de Cannes (1 avenue Jean de Noailles - 06400 Cannes) pour une séance de lecture de scénarios. Les textes présentés sont ceux travaillés au cours de l'atelier d'initiation à l'écriture de court métrage lors du premier semestre 2012. Ils seront lus par deux comédiens de théâtre, Carla Gillespie de Luc Bonnifay, en présence de leurs auteurs.

En seconde partie seront projetés deux courts métrages en présence du réalisateur Xavier Ladjointe.

La soirée, présentée par Vincent Jourdan, Président de Regard Indépendant et animateur de l'atelier,  sera l'occasion d'échanger sur le travail d'écriture pour le cinéma et d'annoncer de nouvelles activités pour 2013.

Entrée libre. 

Renseignements : Tél Médiathèque :+33 (0)4 97 06 44 83

15/10/2012

Rentrée de l'atelier du CEDAC de Cimiez le 18 octobre

Atelier d'initiation à l'écriture de scénario au CEDAC

Le jeudi 18 octobre 2012, s'ouvrira la nouvelle saison de l'atelier l'atelier d'initiation à l'écriture de scénario de court métrage au CEDAC de Cimiez.

Les associations Regard Indépendant et Héliotrope vous proposent de retrouver ou de découvrir cet atelier destiné à tous ceux qui souhaitent s’initier à la création cinématographique par la découverte du monde du court métrage et l’initiation à l’écriture.

Mis en place depuis 2004 il est structuré en deux axes :

  • Une partie pédagogique avec initiation pratique aux techniques de base de présentation et de rédaction d’un scénario de court métrage en s’appuyant sur des exemples concrets. Cette partie comprend aussi une découverte du monde du court métrage en France avec des projections de films.

  • Une partie pratique organisée autour d'exercices ludiques autour de l’écriture : rédaction de synopsis, initiation aux dialogues, analyses de films, travail à partir d'extraits où de thématiques...

Il n'y a pas d'obligation à porter un projet de scénario, mais il est néanmoins recommandé de s'investir dans une histoire qui tienne à cœur. Il est plus facile d'échanger et de progresser avec ce genre de motivation. Le travail et le suivi des projets s'effectue à travers le blog de l'Atelier. Une boutique en ligne est ouverte : la boutique du scénario et des scénaristes.

L'atelier est animé tout au long de l'année par Amélie Masciotta. Le blog est animé par Vincent Jourdan, Président de l’association Regard Indépendant.

La fréquence est mensuelle : le jeudi de 19 h 00 à 21 h 30 d’octobre à juin.

Dates du premier trimestre :

Jeudi 18 octobre

Jeudi 15 novembre

Jeudi 13 décembre

Tarifs :

  • 25 € La séance

  • 50 € Le trimestre

  • 120 € l'année

Les inscriptions puis les règlements se font directement au CEDAC de Cimiez.

49, avenue de la Marne

06100 Nice

04 93 53 85 95

 

Pour en savoir plus contactez nos associations :

Regard Indépendant : 06 23 07 83 52

Héliotrope : 04 93 13 97 65

14/04/2012

Le séquencier de Christine

1°) Jour – bureau de Michel – Sa robe d'avocat est jetée sur le divan face au bureau – téléphones – piles de dossiers – derrière, un petit frigo – Il boit un verre de vin, le déguste avec des mimiques de connaisseur – appelle son associé (on le sait par le dialogue) lui confie tous ses clients, expliquant qu'il veut faire le point – se ressourcer - par la porte fenêtre on voit le jardin avec en fond d'image une sorte de jolie rotonde où trône un puits entouré de fleurs.

2°) Jour – jardin, fleurs, soleil, Michel se promène son verre à la main. Petits aboiements et fêtes d'un gentil chien – Michel regarde son collier, sa médaille et le flatte

3°) Jour – chemin arboré, terre au sol, quelques maisons au fond de grandes propriétés – le chien gambade, revient vers lui avec un bâton, fait des fêtes jusqu'à une maison où le chien s'engouffre

4°) Accueilli par voisine – sympa, belle, contente de retrouver "Mitzi". L'invite à rentrer, lui propose de boire quelque chose installé à la terrasse fleurie (mer au loin ?) – Pergola, salon jardin, revient avec plateau, des verres, des grignotis et deux bouteilles de vins prestigieux où ils se retrouvent dans une passion commune, l'œnologie. Confort, osmose, les heures passent.

5°) Il repart en fin de journée par le chemin du matin sur un rendez-vous pour le lendemain, pic-nic.

6°) Même soir, le salon que Michel arpente sans but, commence et abandonne des activités. Il est préoccupé.

7°) Lendemain, grand beau temps – Portail de Michel, elle arrive avec un gros 4 x 4 rouge très remarquable (dialogue) , Mitzi à l'arrière et grand panier pic-nic.

8°) Plage – crique, vagues douces et vins ++ Premier baiser, des caresses et lui confidence embarrassante (raconte la mort de sa femme, ses suicides ratés et sa commande d'assassinat à un malfrat marseillais auquel il a versé toutes ses économies). Elle écoute, compréhensive.

9°) Lendemain, il est à la recherche de Mr Smith, son exécuteur dans des rues d'un quartier mal-famé de Marseille (prostituées qui l'accostent, dealers près de poubelles échangeant des ? contre des ?, subrepticement).

10°) Bistrot où il a passé commande : patron assure ne pas connaître Smith… Personne dans la clientèle…

11°) Volant de sa voiture, quelques rues plus animées et soudain, choc, un 4 X 4 écarlate, elle et Smith enlacés, s'embrassant.

12°) Il se planque, surveille, la suit de loin lorsqu'elle repart. Elle reprend la route vers leurs maisons.

Voix off qui raconte sa découverte horrible, sans aucun doute désormais, c'est elle qui doit le trucider.

13° à 18°) Quelques plans où ils visitent, amoureux, un musée, une église, un parc, des restaus. Ils se répètent leur amour. Il l'invite à vivre avec lui.

19°) Ils sont chez lui, près du feu de cheminée. Ils se félicitent de ce très bel automne. Tiens du coup, ils veulent fêter ça et il lui propose une sorte de jeu où ils devront découvrir des vins goûtés à l'aveuglette.

20°) Maison, sur le piano à queue, chapotées, des bouteilles. Eux, à table, testant, devinant. Lui, provocant, boit les verres entièrement, alors qu'elle, les yeux dans les yeux, reste dans le jeu. Plein de succès, réussites mais première erreur, premier gage : marcher tout le tour de la piscine

21°) Jardin éclairé a giorno, terrasse, piscine lumineuse. Mitzi qui gambade, fait des fêtes. Il réussit sans problème mais titubant, son gage. Retour à la maison

22°) Maison - Reprise du jeu dangereux, l'alcool s'accumule, leurs regards parlent à la place du silence instauré (lui, triste, attentif – elle, aimable, neutre, comme pas concernée). Deuxième gage : marcher au bord du puits.

23°) Nuit – puits – jardin – éclairage. Il saute sur la margelle, provocateur, suicidaire, rigolard. Titube, se lance, avance, part à reculons, éclate de rire, chantonne, lui crie combien il l'aime. Fait le faux pas de trop, se raccroche à la chaîne, s'y cramponne, elle le contemple se débattre, s'en détourne avec un dédaigneux baiser du bout des doigts, alors, il lâche la prise. Bruit d'eau choquée.

24°) Maison, elle y nettoie et range tout. Bouteilles dans des grands sacs. Maison impeccable. Eteint tout, ferme soigneusement

25°) Charge les poubelles dans le 4 X 4, siffle Mitzi qui aboie follement auprès du puits, la fait monter dans la voiture et s'éloigne.

26°) Home Marianne : sa chambre, elle raccroche son téléphone "c'est fait, j'arrive, bisous". Ferme sa valise. Eteint tout et sort, Mitzi sur les talons.

27°) Noir, chemin arboré, phares qui s'éloignent – Mitzi dort tranquillement derrière. Elle, chantonne. FIN

10/04/2012

Atelier CEDAC, prochaines dates

L'atelier d'initiation à l'écriture de scénario de court métrage se poursuit sous l'encadrement d'Amélie Masciotta au CEDAC de Cimiez. Prochaines dates :

jeudi 12 avril, 10 mai et 14 juin 2012

Inscription directement auprès du CEDAC. 49, avenue de la Marne / 06100 Nice / 04 93 53 85 95

07/04/2012

Le traitement de Gérard

Le Paris des beaux quartiers par un petit matin pluvieux. Le gyrophare d’une ambulance suivi de la sirène d’une voiture de police quittent une résidence de luxe. Les radios se relaient sur l’événement : on vient de découvrir un homme dans la trentaine, bien connu des milieux financiers, une balle en plein front. Il se nomme Francis Tromplar. Ce sont les voisins qui ont donné l’alerte après le coup de feu. Il n’y a pas eu effraction et le trader fortuné menait une vie assez discrète sans avoir d’ennemi connu.

A la fin de l’été, il avait emménagé dans cet appartement spacieux et fêté dans l’allégresse son installation avec quelques amis.

Il avait composé lui-même un immense tableau mural : site agreste de montagnes enneigées surplombant un lac à l’aube aux berges verdoyantes et placé son lit en face pour profiter de ce panorama.

Un point, au centre de la fresque l’avait d’abord intrigué. Au fil des jours, le tableau s’était éclairci, la menace s’était précisée et il avait marqué des signes d’inquiétude. Au cœur de l’hiver, son moral avait changé. Il était devenu morose et renfermé. Lui, naguère si cordial, évitait les rencontres et son talent a savoir profiter des opportunités boursières l’avait quitté. Une succession de mauvaises négociations l’avait discrédité auprès de sa hiérarchie. Il déprimait et s’était mis à boire et à fumer. Il dormait mal et veillait tard. A n’en pas douter, une embarcation occupait le centre du tableau et semblait se rapprocher. Il pouvait maintenant deviner deux hommes armés.

Le rapport de police, en l’absence d’arme du crime, conclut à un suicide suite à une crise de paranoïa. La presse montre les clichés d’un panneau agressif et s’interroge sur l’intérêt d’un art conçu pour servir les goûts morbides de la génération actuelle.

Un traitement de Gérard Moreau

06/04/2012

"Gipsy", le séquencier

a- Extérieurs – jour.

Or des mimosas, bleu de la mer, roches rouges, soleil.

Jardin des Constantini, famille d’accueil pour chiens d’aveugles. Gipsy femelle labrador noire. Michel, le fils cadet, la met en laisse pour une promenade habituelle.

b- Extérieur. Dans une rue à Cannes. Trottoir.

Collision entre un garçon en roller, le labrador et Michel. Perte de connaissance de Michel. Installation sur un brancard. La chienne est repoussée à l’extérieur de l’ambulance. Vagabondage sur la voie publique. La fourrière embarque Gipsy.

c- Cannes- intérieur

Elle réintègre sa famille d’accueil. Michel rentre de l’hôpital. Bonheur.

d- Ecole de chiens-guides. Biot.

La formation se termine. Gipsy reconnue comme intelligente, efficace, obéissante, est présentée à Pierre, aveugle de naissance.

e- Intérieur. Domicile de Pierre. Grasse.

L’éducateur s’installe avec Gipsy chez l’aveugle. Pour une semaine. Gipsy paraît stressée.

f- Dans la ville. Grasse. Extérieurs.

Eloignée de Michel, Gipsy, désorientée joue son rôle sans enthousiasme. Elle se rebelle, refuse d’avancer, puis fugue.

g- Extérieurs Cannes. Tard dans la nuit.

Aboiements de chien. Les Constantini découvrent Gipsy exténuée devant leur porte.

h- Ecole des chiens. Biot. Le lendemain.

L’animal est ramené au centre. Déclarée inapte à sa mission, la chienne est mise en vente. Les Constantini la rachètent. Gipsy et Michel sont enfin réunis.

05/04/2012

Le traitement de Christine

Le film commence dans le bureau de Michel, cinquantenaire portant beau, avocat, triant des papiers, rangeant des dossiers, téléphonant à son associé, Robert Dupont, pour lui confier ses affaires en cours pour quelques temps, "il veut faire le point", "il veut se ressourcer", "mes clients sont prévenus". Puis, il se sert avec méticulosité un verre de vin qu'il déguste en évident connaisseur, tout en se promenant dans son grand jardin. Surpris, il y est accueilli par un chien, bâtard adorable qui lui fait des fêtes et le séduit par sa gentillesse. La médaille indique une adresse proche de la sienne, "viens, mon Loulou, je vais te raccompagner à la maison". Le terme fait frétiller la bête qui rebrousse chemin et l'entraîne avec lui… La propriétaire accueille avec tendresse Mitzi et remercie chaudement Michel Daumas de l'avoir raccompagnée. "Elle est jeune encore, et fugue avec constance !" La voisine, Marianne, d'une quarantaine d'années, jolie et charmante, lui propose de prendre un pot sur sa terrasse, "j'aime le très bon vin, mais il est peut-être un peu tôt ? ". "Non, nous avons ce goût en commun". Elle revient, une main tient un Château Cheval Blanc 2009, l'autre un Montrachet 2003, à la parfaite température. Choisissez ! Elle le séduit, c'est un coup de foudre instantané. Ils prennent rendez-vous pour un pique-nique le lendemain…

Lorsqu'il retourne chez lui en fin de journée, on le voit soucieux et très nerveux, préoccupé.

Le voilà embarqué dans une belle histoire d'amour où elle lui démontre tout son attachement, l'entoure, affectueuse et gentille lorsqu'il lui confie qu'il croyait ne jamais reprendre goût à la vie après la mort dramatique de sa femme. Gravement, il lui avoue avoir contacté un malfrat marseillais pour qu'il l'exécute, n'arrivant pas à se suicider malgré deux essais. Elle est catastrophée et redouble de caresses tendres.

Il prend le taureau par les cornes et son destin en main, retournant à Marseille pour essayer de trouver son fournisseur de mort, rôdant dans le quartier mal famé où il a conclu l'affaire : le tueur l'avait rassuré, le contrat serait exécuté sans violence inutile, sans qu'il s'y attende et sans qu'il puisse revenir sur sa décision. En vain. Mr Smith, l'argent empoché, s'est envolé, personne ne sait qui c'est.

Revenant bredouille de sa quête à Marseille, il ne prend pas le chemin habituel pour rejoindre son amoureuse, et là, stupéfait, la voit dans un parking quittant un homme qu'il reconnait immédiatement, Mr Smith. Il pile, se gare au bout de la rue et découvre Marianne et le malfrat enlacés pour des adieux attendrissants. Puis elle rejoint sa propre voiture et prend la route qui conduit chez elle.

Michel, foudroyé, passe un long moment avant de réaliser qu'il n'y a pas de coïncidence, Marianne est son futur bourreau. Après un long moment de réflexion, il décide de provoquer le destin, en ne changeant rien à son attitude, au contraire, en rajouter dans de délicieuses attentions, se montrer très épris, l'inviter dans de grands restaus et y déguster les meilleurs crus dont ils sont amateurs éclairés. Il la gâte au maximum cherchant à la déstabiliser et à l'amener à renoncer, lui prouvant ainsi qu'elle est réellement amoureuse et dans l'impossibilité d'exécuter le contrat.

Comme rien d'apparent ne change, il fait monter la pression et c'est ainsi qu'un soir, chez lui, il la provoque, lui proposant de tester à l'aveugle tout un échantillonnage des cuvées millésimées de sa cave. Il prétend pouvoir reconnaître toutes les provenances, les années… Il fait plus que goûter mais boit les verres qu'elle lui sert, alors qu'elle ne trempe que les lèvres. Regards persistants de l'un à l'autre. Tout est dit : je sais, je sais que tu sais. Alors qu'il est très ivre, il a son premier trou de mémoire, commet sa première erreur et récolte un gage qu'il assume péniblement mais fructueusement : marcher sur le bord de la piscine sans faux-pas. La dégustation continue… deuxième erreur. Deuxième gage, plus périlleux : marcher sur le bord du puits. Sans même la regarder, il y va, grimpe sur la margelle, provocateur et suicidaire. Malgré de grosses difficultés à se tenir droit, il se lance, titube, part à reculons, éclate de rire, chantonne, enfin, fait le faux pas de trop, dans le vide. Il se rattrape à la chaîne où il se cramponne, il lève les yeux vers elle, leurs regards se croisent, se fixent, elle ne fait pas un geste pour le rattraper et alors qu'il commence à se débattre et à réaliser l'inéluctable… elle tourne les talons après lui avoir lancé un vrai baiser d'amour du bout des doigts.

Le film se terminera sur Marianne, chez elle, bouclant ses bagages qu'elle dépose dans la voiture, y fait monter Mitzi, ferme sa propriété et s'en va.

 Un traitement de Christine Huet

Protagoniste : Michel – 50 ans – avocat d'affaires donc sait ce qu'il veut, a l'habitude de régenter et mettre en place, très à l'aise financièrement, plutôt beau mec. Installé dans la campagne marseillaise dans un beau mas avec un grand jardin. Veuf depuis une année.

Antagonistes : Marianne – la quarantaine, célibattante Mêmes caractéristiques de train de vie, s'assume complètement. Joviale, intelligente, sans complexes. Mystérieuse et réservée quant à son passé, elle en badine et assure ne vivre que pour le présent.

Mr Smith : ne fait que passer, un petit homme effacé, costume sombre, chapeau, pas d'accent, pas de trait physique spécial, juste un discours de businessman pas bavard. Doté d'un attaché-case.

Chienne : ce sera un bâtard adorable.